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Analyse

Ligue des champions : au PSG, la croix et les barrières

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A l’heure d’affronter ce mardi le Borussia Dortmund en huitième de finale aller, les acteurs du club parisien sont gagnés par le vertige des mauvais souvenirs, parasités par le poids des responsabilités au moment où ils ne devraient penser qu’au jeu.
Neymar au Parc des princes, le 1er février. (Photo Stéphanie Mantey. Presse Sports)
publié le 17 février 2020 à 19h16

En août 2017, alors que le transfert de Neymar du Barça au Paris-SG écrasait la scène médiatique, on s’était rendu à Nice pour voir et entendre quelques joueurs du Gym parler de leur métier ; les chausse-trapes, le regard des autres, l’incarnation du club et le reste. A des degrés divers, tous louaient le travail individuel et collectif effectué par le coach du club azuréen de l’époque, le Suisse Lucien Favre, lequel entraîne aujourd’hui un Borussia Dortmund qui accueille ce mardi le Paris-SG pour un huitième de finale aller de Ligue des champions irradiant : le milieu Jean-Victor Makengo nous avait alors longuement entretenus de son travail sur… la position des bras du joueur qui fait face à un adversaire balle au pied.

D'instinct, le défenseur les replie et les contracte, adoptant à peu près la posture de celui qui va dégainer. Favre, lui, demande au joueur de laisser pendre les bras en les relâchant complètement : «Une question d'équilibre», selon le joueur, quand même surpris des marges infinitésimales où le technicien allait chercher le sens des matchs et la performance. Dans le même ordre d'idée, un administratif avait vu, lors d'un entraînement, Favre corriger l'orientation du corps d'un défenseur par rapport à un ballon situé à l'autre bout du terrain. «Je n'ai même pas vu la différence avant et après la correction du coach, nous expliquait-il. Et j'étais à 5 mètres !» C'est donc cet homme, et la palanquée d'internationaux de tous bords qu'i