Pour Nike, le coup marketing est parfait. Le 12 octobre à Vienne, Eliud Kipchoge, la superstar du marathon, devient le premier humain à descendre sous la barre des 2 heures sur 42,195 km (1 h 59' 40). Un record non homologué à cause des conditions particulières dont a bénéficié le Kényan (seul en course, circuit ultra-plat, lièvres et voiture ouvreuse). Pour établir cette performance éminemment symbolique, Kipchoge, qui détient tout de même le record officiel sur la distance (2 h 01' 39), a couru avec un prototype de chaussures développé par Nike, l'AlphaFly, conçu à partir d'un autre modèle, la Vaporfly Next % (par ailleurs en vente pour le grand public à 275 euros). Depuis l'arrivée de cette dernière dans les pelotons l'an dernier, les records tombent. Le lendemain du record officieux de Kipchoge, sa compatriote Brigid Kosgei établissait le meilleur chrono officiel de l'histoire du marathon féminin (2 h 14' 04) avec la Next %. Dimanche 16 février, l'athlète ougandais Joshua Cheptegei a battu le record du monde du 5 kilomètres sur route à Monaco (12' 51) tandis que le Français Jimmy Gressier, deuxième, a établi la nouvelle référence européenne de la distance (13' 18). Les deux ont couru avec les Vaporfly.
La polémique autour de la chaussure Nike enfle depuis un an. La raison ? Sa conception particulière. Ultralégère (environ 185 grammes), sa semelle en mousse à effet «rebond» cache une plaque