Depuis la mi-mars, Olivier Delcourt a donné une flopée d'interviews. Le président du Dijon Football Côte-d'Or (DFCO) ne cherche pas à se faire mousser. Il est accessible dans un milieu où de moins en moins d'acteurs le sont. Son club entamera à la rentrée une cinquième saison consécutive dans l'élite. Il incarne un modèle tombé en désuétude, comme l'AJ Auxerre, le rival régional, et l'En Avant Guingamp avant lui. Du premier, Olivier Delcourt a adopté le profil bas, façon Guy Roux : «On joue d'abord pour se maintenir. Les bonnes années, on met de l'argent de côté, on ne distribue jamais de dividendes. Le club appartient aux supporteurs, aux actionnaires, aux partenaires, on ne peut pas faire n'importe quoi.» Du second, il reprend - sans le savoir - le discours de Bertrand Desplat, le président du club breton : «On se situe entre la 10e place de Ligue 1 et la 6e, 7e de Ligue 2 et on tâche de ne pas l'oublier. A ce niveau, les clubs se valent.»
Pendant le confinement, Delcourt n'est sorti que pour quelques courses et visiter deux, trois fois par semaine ses salariés sur des chantiers de la Dijonnaise des voies ferrées (DVF), son entreprise de travaux ferroviaires, en Côte-d'Or. Il ne passe plus au club, tout se règle à distance. «En temps ordinaire, je fais cinq heures de sport par semaine avec un coach. Là, je fais du vélo d'appartement, j'envoie du steak. J'ai le cœur fragile…» Dans sa maison avec ja