C'est reparti. Près de deux mois après l'interruption de la quasi-totalité des championnats européens pour cause de coronavirus et dans un contexte de trouille généralisée et de paralysie (de fait en Angleterre ou en Italie, acté aux Pays-Bas ou en France), la Bundesliga allemande reprend du service samedi à 15 h 30 avec le censément incandescent Borussia Dortmund-Schalke 04. Avec 81 000 places vides en guise de «Mur Jaune» (le fameux kop de Dortmund, tombant à pic derrière les buts), huis-clos oblige, des masques pour ceux qui s'assiéront sur le banc de touche et un préparateur mental qui, depuis des semaines, conditionne les vice-champions d'Allemagne à accepter l'absence de réaction perceptible sur l'instant du monde extérieur.
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Une donnée potentiellement déséquilibrante, selon le coach du Borussia, Lucien Favre : «Tu fais une passe, un tir et personne ne réagit. Il faut se préparer à ça. C'est très important. C'est un grand défi pour les entraîneurs et les équipes, mais on le sait, c'est notre travail.» Et un club est une entreprise commerciale : alors que les joueurs du monde entier étaient confinés chez eux à faire du vélo d