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Libération
Le portrait

Vincent Duluc, toujours dans le jeu

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Le journaliste foot réputé de «l’Equipe», également écrivain, se remet du coronavirus, après une longue hospitalisation.
(Photo Jérôme Bonnet pour Libération)
publié le 24 mai 2020 à 17h06

«Oh non, on a failli perdre Duluc» a été notre première réaction, quand on a appris que le journaliste de 57 ans avait été à deux doigts de mourir du Covid-19. D'ordinaire, on lit l'homme chaque matin ou presque. Station après station de métro, ses papiers généreux nous accompagnent, d'où surgissent quelques envolées lyriques et aphorismes habiles. Le week-end et le lundi pour commenter les matchs de Lyon et des Anglais, en semaine pour la Ligue des champions (dont il ne se lasse pas de rappeler pour gagner quelques lignes qu'elle a été initiée par l'Equipe, son journal), ou l'été pour admirer les Bleus grimper sur le toit du monde, Vincent Duluc est un rendez-vous, à la fois incontournable et routinier, qui désormais apparaît aussi à la télé sur la chaîne du même groupe.

A la mi-mars, il tombe malade. Il ne sait pas trop comment. Peut-être dans un stade, peut-être en touchant une poignée de porte chez lui, à Rambouillet, où il est confiné avec deux de ses trois enfants, et sa femme, fonctionnaire, ancienne basketteuse. Vincent Duluc reste vingt-huit jours en réanimation. Là, ça va un peu mieux, il peut marcher désormais :«Cinquante minutes quand c'était 50 mètres il y a quelques temps.» Il dit, depuis chez lui, en visioconf, avec plutôt bonne mine et des kilos envolés : «Dans ces moments-là, on a des objectifs à court terme.» Il sourit : «On prend les matchs les uns après les autres.» Par chance, en réa, il ne sera jamais intubé :