Des parquets NBA aux pavés : déjà échaudée d'attendre fin juillet pour reprendre la compétition en raison de l'épidémie de coronavirus, la communauté du basket nord-américain a été secouée par l'onde de choc liée à la mort de George Floyd. Alors qu'en France, la prise de parole reste rare chez les sportifs (même si certains comme Mathieu Bastareaud commencent à se manifester), de nombreuses stars de la ligue ont pour habitude de s'exprimer dans ce genre d'affaire. Lors de la mort d'Eric Garner en 2014 – un Afro-Américain tué par un agent de la police de New York –, on pouvait déjà voir LeBron James ou Kobe Bryant arborer des tee-shirts noirs floqués de la phrase «I can't breathe» («Je ne peux pas respirer»). La même qu'a prononcée George Floyd, le cou écrasé sur le trottoir de Minneapolis, et qui résonne aujourd'hui dans les bouches et posts de joueurs, dirigeants et autres légendes du jeu sur les réseaux sociaux.
Le basket dans la rue
Cette fois, la gronde a dépassé Twitter et Instagram. Un peu partout dans le pays, de nombreux basketteurs se sont confondus avec les manifestants. Dans les rues d’Oakland, les triples champions NBA Stephen Curry et Klay Thompson (Golden State Warriors) scandaient le nom de George Floyd. Jaylen Brown (Boston Celtics) a roulé quinze heures en voiture jusqu’à Atlanta, ville historique de la ségrégation raciale, pour