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Libération
Enquête

Les syndicats sportifs ont du mal à jouer collectif

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Pendant la crise sanitaire, les organisations de joueurs pros ont réaffirmé leur présence mais aussi leurs insuffisances et leurs difficultés à se faire entendre des instances, privilégiant souvent le consensus au conflit direct.
Robins Tchale-Watchou, président de Provale, le Syndicat national des joueurs de rugby, le 17 mars 2017 à Paris. (Photo Stephen Caillet. Panoramic)
publié le 1er juillet 2020 à 20h21

Depuis que le Covid-19 a sifflé la fin de bon nombre de compétitions sportives, le spectacle s’est déplacé des terrains vers les coulisses, où les discussions autour de sujets épineux (reprise en suivant un protocole sanitaire strict, négociations salariales, refonte du calendrier…) se font et se défont depuis trois mois. Autant de points qui concernent l’intérêt des sportifs professionnels, et favorisent l’activité syndicale, mise en lumière comme rarement.

«Nous avons été plus sollicités que d'habitude», confirme Robins Tchale-Watchou, président de Provale, le syndicat des joueurs de rugby français fondé en 1998. Tout en multipliant les actions : «On a créé plusieurs groupes de discussion pour avoir des infos de terrain, savoir dans quel état sont les joueurs psychologiquement. On a aménagé la cellule psychologique pour répondre à ces différentes attentes, et mobilisé notre commission médicale car personne n'avait vraiment de vision quant à l'évolution du virus», liste Tchale-Watchou, également président de la Fédération nationale des associations et syndicats de sportifs (Fnass), qui regroupe les syndicats du foot, rugby, basket, vélo et handball. Fort de ces deux casquettes, l'ex-deuxième ligne camerounais a enchaîné les échanges avec les instances (la Ligue nationale de rugby, notamment) pour tenter de résoudre plusieurs énigmes liées à la suspension des championnats. A commencer par fixer les conditions de mise en place d'un plan de reprise progressif.