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Crise

L'élan du football féminin freiné par le Covid

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Un an après la Coupe du monde en France, l'épidémie de Covid-19 a révélé les fragilités du modèle économique du foot féminin dans l'Hexagone.
Les joueuses de l'Olympique Lyonnais s'entraînant à Tignes, le 6 juillet. (FRANCK FIFE/Photo Franck Fife. AFP)
publié le 18 juillet 2020 à 13h53

Mais où sont-elles ? Depuis le début de la crise sanitaire, les footballeuses ont presque disparu des radars. Et ce malgré l'engouement populaire et la réussite à la fois sportive et économique de la Coupe du monde 2019. Pourtant, comme les joueurs, elles ont vu leur championnat stoppé par la pandémie. Et contrairement aux hommes, l'immense majorité d'entre elles ne bénéficient pas de salaires mirobolants, avec un statut d'amatrice qui ne les préserve pas. L'arrêt des compétitions frappe l'élite féminine de plein fouet. Si les clubs évoluant en D1 et en D2 ne sont pas uniformément touchés, les pertes liées à la billetterie et au sponsoring sont conséquentes.

«On a perdu 40% du budget du club», confie par exemple Pascal Bovis, président du Fleury 91, club amateur de l'Essonne évoluant en D1 féminine et Nationale 2 masculine. «Des gens sont partis, on a supprimé des services supports, une partie de la com, un peu dans la santé, on a mis les joueuses au chômage partiel… on n'a pas eu le choix», explique-t-il. Mais «pas question» pour le président que la section féminine paye les pots cassés. Les joueuses devront tout de même se serrer la ceinture en réduisant de 10 à 15% leur salaire pour la saison prochaine mais Pascal Bovis se dit «confiant» pour la suite : «On a fait en sorte que l'équipe féminine soit le moins touch