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Récit

«Calcio en labo» : des tifosi fort marris

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En Italie, le championnat a repris depuis le 12 juin, à huis clos et à un rythme effréné. Mais les audiences télé baissent.
Lors du match amical La Gantoise-Lyon, mercredi, à Gand, en Belgique. (Photo Shutterstock. SIPA)
par Eric Jozsef, correspondant à Rome
publié le 23 juillet 2020 à 20h11

Dimanche, après un succès contre l'Udinese, l'entraîneur de Naples et ancien international Gennaro Gattuso a résumé un sentiment largement partagé dans un Calcio qui a repris son activité post-Covid le 12 juin : «On est en train de pratiquer un autre sport. Ce n'est pas du foot. On joue tous les trois jours, sans supporteurs. Les joueurs ne sont pas des robots même si nous faisons des rotations. Du coup, les résultats des matchs sont eux aussi bizarres.»

Emplois menacés

Pendant l’épidémie, les débats ont été rudes au sommet du foot italien entre les partisans d’une fin de saison anticipée et des présidents de club qui souhaitaient une reprise de l’activité, même conditionnée par les impératifs sanitaires. Ces derniers l’ont emporté avec un argument de poids : selon une étude commandée par la FIGC (la fédération italienne de foot) la série A risquait de perdre 800 millions d’euros avec 50 000 emplois menacés et la perspective de voir plusieurs clubs déposer le bilan.

Résultat : les joueurs ont rechaussé les crampons pour descendre dans des stades déserts, en pleine canicule, au rythme de deux matchs par semaine. «A la différence de la France où la suprématie du PSG était actée, il aurait été difficile d'attribuer le titre à la Juventus de Turin, qui au moment du confinement n'avait qu'u