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Neymar, les détours d’un enfant prodige

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Arrivée il y a trois ans au PSG, la superstar se replie facilement sur elle-même, sauf lorsqu’elle entre sur le terrain.
Neymar, en août 2017, à son arrivée au PSG. (Photo J.B. Autissier. Panoramic)
publié le 17 août 2020 à 20h06

Sur le pont mardi soir contre le RB Leipzig, en demi-finale de Ligue des champions, Neymar a déjà laissé une trace sur l'étrange tournoi qui connaîtra son épilogue dimanche, avec ou sans lui : son quart contre l'Atalanta Bergame (2-1, une passe décisive puis une avant-dernière passe exceptionnelle sur le but vainqueur) aura laissé l'impression d'un joueur qui peut tout, pliant les matchs presque inéluctablement. On imagine les Allemands prévenus. Pour le Neymar joueur, on sait autant que l'on puisse deviner à ce niveau de virtuosité technique. Et l'autre Neymar ? Celui-là a débarqué un vendredi de l'été 2017, une aura comme une promesse : pendant que son président, Nasser al-Khelaïfi, invitait les journalistes s'enquérant des finesses contractuelles à «se détendre et aller boire un café», le roi de la fête souriait tant et plus. Le lendemain, en rentrant du Parc des princes, on avait aperçu son portrait projeté sur la tour Eiffel.

Bande d’amis

Le décorum a disparu, Neymar sourit désormais rarement et le monde extérieur est rendu à lui-même. Neymar était un autre. Et personne n'est fichu de savoir qui. Deux interviews (Canal + et France Football) qui auront plus attisé le mystère qu'autre chose depuis 2017, une dispense de conférence de presse, entre trois et cinq arrêts en zone mixte (de deux-trois minutes grand maximum) par exercice : un Citizen Kane du foot dont on tient des nouvelles par la bande, l'épouse d'un coéquipier, une rumeur nocturne sur une soirée poker, la