Au milieu du désert en tribunes, des protocoles expédiés en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire ou des joueurs masqués qui répondent à deux questions en deux phrases avant de filer, l’inépuisable mystère du jeu préféré des hommes : le foot, sport individuel ou collectif ? Est-ce le joueur qui fait l’équipe ou l’équipe qui fait le joueur ? Salé ou sucré ? Le Paris-Saint-Germain ou le RasenBallsport Leipzig (1) ? Les deux clubs qui s’affronteront ce mardi (21 h, RMC Sports 1) à l’Estadio da Luz de Lisbonne en demi-finale d’une Ligue des champions en mode express, qui ne vit que par la force d’incarnation d’un jeu débarrassé de son apparat et l’idée que l’on se fait des attentes des fans relégués hors-champ, incarnent des projets sportifs distincts, pour ne pas dire opposés. Les deux adversaires d’un soir n’en partagent pas moins un même objet : le foot non pas comme un but mais comme un moyen, dessinant et diffusant une marque. La boisson énergisante Red Bull dans un cas, un état gazier dans l’autre.
Jeudi, juste après la qualification des Saxons aux dépens de l'Atlético Madrid, le coach allemand Julian Nagelsmann s'est du reste amusé à les confondre : «Nous aurons besoin d'une grande prestation pour entrer en finale. Je vois un match ultra-ser