Drôle de Roland-Garros, entre les gangues de marron écrasées et le sable boueux des contre-allées qui mènent à l'enceinte. On est là sans l'être : ce n'est ni le deuxième tournoi du Grand Chelem de l'année, ni tout à fait autre chose et les joueurs - des stars du jeu aux plus anonymes - se succèdent depuis deux semaines pour dire que oui, ils sont en mission parce qu'il faut sauver quelque chose. Opposé ce vendredi au Grec Stéfanos Tsitsipas avec une possible finale en jeu dimanche, Novak Djokovic est du lot. Smart, toujours un mot pour les organisateurs «qui ont rendu ça possible», un geste pour le public (mais lequel ?) après la balle de match. Un compliment pour l'adversaire : «Ça s'est joué à quelques points», «le match aurait tout aussi bien pu tourner dans son sens» à propos d'un Karen Khachanov dévoré de la tête aux pieds en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire (6-4, 6-3, 6-3).
De qui se moque-t-il ? De ses adversaires - et d'une manière récurrente encore - selon l'Espagnol Pablo Carreño Busta, excédé par l'attitude du Serbe mercredi quand celui-ci se massait l'épaule, appelait un kiné au changement de côté ou empilait les œillades tantôt rageuses, tantôt désespérées vers son clan : «A chaque fois qu'il [Djokovic] est dans le dur, il demande un temps mort médical. Je ne sais pas s'il a une douleur chronique à l'épaule ou si c'est mental, mais à chaque fois qu'il est en difficulté, ça revient. Je savais que ça arriverait à l'US Open, que ça a