Que devient Marketa Vondrousova ? La finale féminine de ce Roland-Garros automnal mettra aux prises samedi l’Américaine Sofia Kenin et la Polonaise Iga Swiatek, 21 et 19 ans, et l’impression tenace est celle d’un zapping permanent chez les femmes, engloutissant à une exception près (la Japonaise Naomi Osaka, absente sur blessure pour le tournoi) les stars d’un jour à l’image de la Tchèque, surgie de nulle part avant de devenir finaliste Porte d’Auteuil en 2019 et qui n’est pratiquement plus apparue sur le circuit depuis plus d’un an, soignant son poignet.
Kenin a justement parlé de ça vendredi, après avoir sorti Petra Kvitova (6-4, 7-5) en demi-finale : un succès surprise et fulgurant en février lors de l'Open d'Australie et le blues post-consécration qui lui tombe dessus, la motivation à zéro, la surprise aussi de ne pas toucher les subsides (sponsoring, notoriété) de son premier succès en Grand Chelem pour cause de pandémie mondial et même une double roue de bicyclette (6-0, 6-0) ramassée contre Victoria Azarenka mi-septembre à Rome. «Il a fallu du temps pour que je retrouve mon meilleur tennis, confesse-t-elle. Maintenant, je le tiens.» A mi-temps, sur le mode montagnes russes : une maille à l'envers, deux mailles à l'endroit et un déluge de coups gagnants qui finit par s'abattre - elle décide des matchs, en bien ou en mal - sur une adversaire réduite au rôle de spectatrice devant une assistance un poil sceptique.
Code.