Menu
Libération

Carnet d’échecs

publié le 16 octobre 2020 à 19h46

Né le 9 novembre 1936 à Riga (Lettonie), Mikhaïl Nekhemievitch Tal est un joueur d'échecs aussi fantasque que génial, devenu soviétique en même temps que son pays en 1944. Huitième champion du monde (1960-1961), Tal remporta aussi le championnat du monde de blitz en 1988 et a été six fois champion d'URSS entre 1957 et 1978. Il mourut à Moscou le 28 juin 1992. Aux commentaires d'un journaliste évoquant des calculs phénoménaux plus de vingt coups à l'avance lors de sa partie contre Vassioukov en 1964, Tal répondit que sur les quarante-cinq minutes de «réflexion» prises avant de sacrifier son cavalier, il en avait consacré quarante-trois à rêver à un hippopotame grimpant sur un poteau télégraphique… et les deux dernières à calculer les effets du sacrifice. Car Tal était adepte du sacrifice : «Il y en a de deux sortes, disait-il, ceux qui sont corrects et les miens.» Et quand on lui reprochait de laisser autant de pièces à ses adversaires, il répondait : «Ils ne peuvent en prendre qu'une à la fois !»

Tal-Vassioukov, championnat d’URSS, Kiev, 1964. Les blancs jouent et gagnent.

Solution de la semaine dernière : 18.Cg6 ! fxg6 ? [18...Tfe8 préférable] 19.Dxe6 + Rh8 20.hxg6 ! Cg8 21.Fxh6 ! gxh6 22.Txh6 + ! Cxh6 23.Dxe7 Cf7 24.gxf7 ! +-