«Le Paris Saint-Germain est un club ami. Tous les dirigeants, à commencer par M. Nasser [al-Khelaïfi, le président du club francilien, ndlr], sont nos amis. Nous serons très heureux de recevoir ce club d'envergure mondiale.» A la veille du match de Ligue des champions contre le PSG, ce mercredi soir, et en dépit du contexte diplomatique chauffé à blanc entre Paris et Ankara après les propos de Recep Tayyip Erdogan faisant suite à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le président d'Istanbul Basaksehir, Göksel Gümüsdag, ne ravive pas les braises. Ce neveu par alliance du chef de l'Etat turc sait tout ce qu'il doit au Qatar (propriétaire du PSG) et à ses satellites. Outre les liens privilégiés qui unissent les deux pays, BeIn Media Group a acquitté en 2017 les droits du foot local pour la modique somme de 567 millions d'euros par saison (le sixième montant en Europe, derrière les cinq grands championnats : Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, France). «Nous voulons devenir une des plus grandes ligues du monde», fanfaronnait alors Gümüsdag.
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«On n’est pas un club artificiel»
La mutualisation de ces droits télés exigée par Erdogan et la multiplication de nouveaux stades construits à travers tout le pays par le gouvernement (soit un coût estimé à 940 millions d’euros) ont par conséquent rebattu les cartes de la Süper Lig. Les t