«Avant, tu rencontrais un thon ou une baleine, et tu n’avais rien. Aujourd’hui, tu croises un maquereau et tu exploses ton bateau. Et il y a plus de maquereaux que de baleines…» expliquait, pince-sans-rire et dans son langage inimitable, Jean Le Cam, 61 ans, vétéran de la course, avant de prendre le départ de son cinquième Vendée Globe. Sans les nommer, il visait les bateaux de dernière génération, munis de gigantesques foils de plus de sept mètres d’envergure, dont il dénonce la fragilité. On sait que les océans sont jonchés de saletés, voire de gros électroménager, de conteneurs tombés à la mer (jusqu’à 10 000 chaque année sur les cinq continents), mais pas seulement. Poissons, cétacés et mammifères marins sont de plus en plus nombreux à être victimes de collisions. Et il n’y a malheureusement guère de doutes quant au fait qu’ils sortent parfois plus mal en point que les voiliers et autres navires les ayant percutés. Coureurs et organisateurs en ont évidemment conscience et aménagent depuis quelques années les parcours de course, afin d’éviter notamment les sanctuaires où les baleines se reproduisent. Enfreindre le règlement, c’est s’exposer à de sévères pénalités.
Au grand large en revanche, dans l'océan Indien par exemple, la probabilité d'une rencontre avec un cétacé n'est pas un danger théorique, mais une réalité. Kito de Pavant peut en témoigner. Il y a quatre ans lors du Vendée Globe, il a percuté à pleine vitesse un cachalo