De longues minutes d'attente, pendant lesquelles les joueurs des deux équipes discutaient de la conduite à suivre. Puis finalement un communiqué commun, des genoux à terre pendant l'hymne national, et la balle a pu rebondir sur le parquet de l'American Airlines Arena de Miami. Les basketteurs du Heat, comme ceux des Celtics de Boston, ont décidé, «le cœur lourd», de jouer leur match.
Si la rencontre, à l'instar des onze autres prévues dans la nuit de mercredi à jeudi, a un temps été menacée, c'est à cause des vingt-quatre dernières heures, marquées par des décisions politiques et judiciaires qui n'ont laissé aucun joueur indifférent. Car depuis l'été, et plus encore que par le passé, la planète basket investit le champ politique. Lors de la reprise de la NBA à Orlando en août, les joueurs s'étaient émus du traitement réservés aux Noirs dans le pays, dans le sillage du mouvement Black Lives Matter.