Sainte-Hélène, c’est d’abord une petite île volcanique de 122 kilomètres carrés, perdue dans l’Atlantique Sud. Ce territoire britannique est surtout connu pour avoir «accueilli» Napoléon 1er lors de son exil entre 1815 et 1821. L’empereur, né en Corse y est mort à 51 ans, le 5 mai 1821. Mais pour les marins du Vendée Globe, c’est surtout l’anticyclone homonyme qui a tendance à leur pourrir la vie, à l’aller comme au retour. Situé par 25 degrés sud et 15 ouest, il est si étendu que lors de la descente vers le cap de Bonne-Espérance, il faut le contourner par l’ouest, et quasiment raser les plages du Brésil, en s’éloignant de la partie occidentale de l’Afrique. Au retour après le cap Horn, c’est souvent pire, un peu comme si partant de Nice pour Strasbourg, il fallait passer par Toulouse puis Nantes… Pourquoi ? Car plus on s’approche de son centre, et moins il y a de vent. Si les concurrents du Vendée Globe retrouvent un semblant de civilisation après un mois de misère dans les océans Indien et Pacifique, naviguant sur une mer relativement plate et par grand soleil, ils s’arrachent les cheveux à quelque 5 000 milles (9 260 km) de l’arrivée aux Sables-d’Olonne.
«Je me bats contre deux Hélène»
Les marins pleurnichent dans la tempête, mais supportent encore moins le manque de vent. Ce dernier est erratique et dans toutes les directions. Les voiles claquent d