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Récit

Vendée Globe : Herrmann, le coup fin germain

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Au terme d’un tour du monde en solitaire subtilement mené, l’Allemand pourrait devenir mercredi le premier étranger à remporter la course. Avec cinq prétendants à la victoire à deux jours de l’arrivée, l’Everest de la voile n’a jamais connu un final aussi indécis.
Boris Herrmann au large de la Bretagne, le 11 octobre. (Photo Pierre Bouras. AFP)
publié le 25 janvier 2021 à 20h01

Avec son allure plutôt BCBG, regard bienveillant et barbe soignée, on l’imagine parfaitement travaillant pour une grande banque ou comme assistant parlementaire à Bruxelles. Ce n’est point le cas. Boris Herrmann, est tout «simplement» l’un des cinq prétendants à la victoire dans le Vendée Globe. S’il l’emporte, il deviendrait le premier étranger vainqueur de ce tour du monde en solitaire sans escale, chasse gardée des Français depuis sa création en en 1989.

Cet Allemand très européen est né à Oldenbourg dans le nord-ouest du pays le 28 mai 1981, une semaine pile après l’intronisation de François Mitterrand. Dans un pays ayant produit nombre de champions olympiques, il fait ses gammes en voile légère sur 420 (le petit dériveur de monsieur Tout-le-Monde), puis devient vice-champion d’Europe de 505, considéré comme le «roi des dériveurs» et qui a consacré quasiment tous les grands régatiers, de Paul Elvström aux frères Pajot.

En 1981, étudiant en économie, il se lance dans la Mini Transat, cette régate initiatique sur une coque de noix de 6,50 mètres ayant mis le pied à l’étrier de la plupart des navigateurs. Doué, touche-à-tout, il séduit par son élégance et son sens marin. De plus, Herrmann parle couramment plusieurs langues, ce