Dans le sacro-saint milieu de la course au large, Louis Burton détonne. Il n’est pas né sur le littoral, passe son enfance et adolescence dans la région parisienne, mais commence à naviguer dès l’âge de raison. D’abord en croisière familiale, avec son père entre Cancale et Chausey, puis en stage dans les écoles de voile les Glénans ou Jeunesse et Marine, dans le golfe du Morbihan. Son CV nautique tient sur une feuille A4, et mentionne des résultats lors de régates de week-end où l’on croise une majorité d’amateurs «mangeurs d’écoute». Pourtant, au classement de ce mardi matin, Louis Burton (Bureau Vallée 2), pointe à la troisième place du Vendée Globe, s’affirmant comme un vainqueur potentiel à la veille de l’arrivée.
Lors du stage de survie obligatoire avant la Route du Rhum 2010, il rencontre sa future femme. Coup de foudre immédiat ! «Quelques semaines plus tard, dans un bar PMU en face du Salon nautique, il me propose de disputer avec lui la Transat Jacques Vabre l'année suivante… mais à la place, on fait un bébé et on s'associe pour la vie», raconte sa compagne Servane Escoffier.
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Du coup, le Malouin d’adoption débauche son frère Nelson pour l’accompagner dans cette course en double au départ du Havre sur l’ancien 60 pieds de Jérémie Beyou, se fait un nom et tape dans l’œil de son