Lendemain de fête aux Sables-d'Olonne. C'est un peu ambiance gueule de bois. Par pas excès d'alcool mais plutôt d'émotions… Si les suiveurs traînent leur manque de sommeil, ce ne sont pas ces marins qui vont pleurnicher après une nuit quasiment blanche. Depuis presque trois mois, ils dorment en sommeil fractionné par tranches de vingt à trente minutes. Coiffé en pétard, Yannick Bestaven, le grand vainqueur de ce neuvième Vendée Globe a les yeux tirés, mais le regard clair. Comme Charlie Dalin, Louis Burton ou Thomas Ruyant, il n'a pas été que nourri. Bien élevé, il sait remercier, sensible à un accueil presque délirant : «Elle a été exceptionnelle, cette arrivée, malgré les conditions sanitaires. En temps de Covid-19, elle est formidable…»
Remarquable marin et inventeur génial
Né à Saint-Nazaire en 1972, l'ingénieur de formation doit beaucoup à sa rencontre avec Yves Parlier, qui fait le même métier que lui. Ils partagent le même tropisme pour les technologies innovantes et écolos. Remarquable marin, très respecté dans le milieu, Bestaven a aussi remporté en 2001 la Mini-Transat sur un prototype de 6,50 mètres, qu’il a construit de ses mains, puis de nombreuses courses en Class40, l’antichambre des bateaux Imoca disputant le Vendée Globe.
Pas du genre à mettre ses œufs dans le même panier, c’est aussi