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Vendée Globe

Yannick Bestaven, sa part du bateau

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Le marin n'était pas annoncé parmi les favoris au départ des Sables-d’Olonne, le 8 novembre. Il s’est imposé jeudi, après une course à la fois sage et engagée, symbole d’une grande maturité.
Le skipper français Yannick Bestaven a remporté l'édition 2020-2021 du Vndée Globe. Il est arrivé aux Sables d'Olonne le 28 janvier 2021. (Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 28 janvier 2021 à 17h43

Lendemain de fête aux Sables-d'Olonne. C'est un peu ambiance gueule de bois. Par pas excès d'alcool mais plutôt d'émotions… Si les suiveurs traînent leur manque de sommeil, ce ne sont pas ces marins qui vont pleurnicher après une nuit quasiment blanche. Depuis presque trois mois, ils dorment en sommeil fractionné par tranches de vingt à trente minutes. Coiffé en pétard, Yannick Bestaven, le grand vainqueur de ce neuvième Vendée Globe a les yeux tirés, mais le regard clair. Comme Charlie Dalin, Louis Burton ou Thomas Ruyant, il n'a pas été que nourri. Bien élevé, il sait remercier, sensible à un accueil presque délirant : «Elle a été exceptionnelle, cette arrivée, malgré les conditions sanitaires. En temps de Covid-19, elle est formidable…»

Remarquable marin et inventeur génial

Né à Saint-Nazaire en 1972, l'ingénieur de formation doit beaucoup à sa rencontre avec Yves Parlier, qui fait le même métier que lui. Ils partagent le même tropisme pour les technologies innovantes et écolos. Remarquable marin, très respecté dans le milieu, Bestaven a aussi remporté en 2001 la Mini-Transat sur un prototype de 6,50 mètres, qu’il a construit de ses mains, puis de nombreuses courses en Class40, l’antichambre des bateaux Imoca disputant le Vendée Globe.

Pas du genre à mettre ses œufs dans le même panier, c’est aussi