Le Kényan Kelvin Kiptum a réalisé un exploit ce dimanche 8 octobre à Chicago en battant le record du monde du marathon de son compatriote Eliud Kipchoge, en 2 h 00 min 35 s contre 2 h 01 min 09 s (à Berlin 2022). Déjà près de battre le record à Londres en avril, Kiptum, âgé de 23 ans, ne disputait dans l’Illinois que son troisième marathon en compétition, mais sans Kipchoge, vainqueur lui à Berlin en septembre.
Passé en 1 heure et 48 secondes à mi-course, Kiptum a réussi comme à son habitude à accélérer encore sur la seconde moitié pour lâcher au 33e kilomètre son compatriote Daniel Mateiko, avant de s’envoler vers la ligne d’arrivée, dans des conditions météo parfaites (entre 7 et 10 degrés, temps couvert, vent faible). «Je n’étais pas forcément prêt pour ça, mais un record du monde, je suis tellement heureux ! Je savais que je battrais ce record un jour», a déclaré le vainqueur au micro de l’organisateur.
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Moins d’un an après son premier marathon à Valence (2 h 01 : 53 en décembre 2022), Kiptum devient l’athlète le plus rapide de l’histoire sur la distance reine, là où Eliud Kipchoge, âgé de 38 ans, avait triomphé après une carrière construite par étapes, d’abord sur la piste jusqu’à ses 27 ans. Kiptum a donc remporté ses trois seuls marathons disputés, en onze mois. Il s’était déjà approché du record du monde en avril à Londres (2 h 01 : 25). Le jeune Kényan n’a encore jamais couru contre Kipchoge : un affrontement est espéré l’an prochain aux Jeux olympiques de Paris, où son aîné visera un troisième titre consécutif sur marathon.
La Néerlandaise Sifan Hassan fait le 2e meilleur temps de l’Histoire
Chez les femmes, la Néerlandaise Sifan Hassan, seulement six semaines après avoir été médaillée aux Mondiaux d’athlétisme de Budapest (sur 1 500 et 5 000 m), a écrasé ce dimanche le marathon de Chicago en 2 h 13 min 44 s, le deuxième meilleur chrono de l’histoire. Hassan (30 ans) réussit son exploit seulement deux semaines après le nouveau record du monde de l’Ethiopienne Tigst Assefa à Berlin (2 h 11 : 53), et quelques minutes après le record du monde masculin du Kényan Kelvin Kiptum (2 h 00 : 35).
«Je suis tellement heureuse ! les cinq derniers kilomètres ont été terriblement douloureux. Mais j’adore le marathon», s’est-elle réjouie après la ligne. «Ce n’est que mon deuxième marathon, c’est incroyable. J’ai eu du mal au départ, j’ai fini par rattraper (la Kényane) Ruth Chepngetich. Peut-être qu’on est parties trop vite. Je suis très heureuse de mon entraînement, j’ai travaillé dur, je ne pensais pas toutefois être capable d’un tel chrono.»
Infatigable, Hassan a couru dimanche seulement six semaines après les championnats du monde d’athlétisme de Budapest, où elle avait disputé le 1 500, le 5 000 et le 10,000 m, pour deux médailles (bronze du 1 500 m, argent du 5 000 m). La Néerlandaise, triple médaillée olympique sur la piste, avait déjà réussi un exploit pour ses débuts sur la distance en avril à Londres (2 h 18 : 33) avec une victoire malgré des problèmes de crampes pendant la course.
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Le marathon féminin a été marqué par le record du monde inouï de l’Ethiopienne Tigst Assefa établi il y a deux semaines à Berlin en 2 h 11 min : 53 s, plus de deux minutes plus rapide que la précédente marque de la Kényane Brigid Kosgei, réussie à Chicago en 2019 (2 h 14 : 04), et désormais aussi effacée par Sifan Hassan.