Une impression de déjà-vu. Vendredi matin, les quelques poignées d’athlètes venus trottiner sur la piste du stade national de Tokyo pour respirer l’ambiance, prendre leurs repères ou se dérouiller les jambes, à la veille de l’ouverture des championnats du monde d’athlétisme (13-21 septembre), n’ont rien découvert qu’ils ne connaissaient pas déjà. Une enceinte de 60 000 places aux courbes douces et harmonieuses, tracée à trait précis par le designer japonais Kengo Kuma en décembre 2015, puis montée comme un soufflet sur le terrain de l’ancien stade des Jeux de Tokyo 1964. Des tribunes aux teintes de camouflage cuites par le soleil. Et pas l’ombre d’un spectateur.
Même décor, même vide que quatre ans plus tôt, en plein Covid, aux Jeux olympiques. Un flash-back dont ils auraient volontier