Le 21 octobre, Boulogne-Levallois (les Metropolitans 92) reçoit l’ADA Blois. Une affiche a priori lambda du championnat de France de basket. Deux heures après l’ouverture de la billetterie, «c’était sold-out», jure Alain Weisz, le manager des Mets. «Tout le monde veut voir Victor.» Après tout, lui-même n’a «jamais vu un gamin comme ça». Weisz, 69 ans, dont quatre décennies passées sur les bancs ou dans l’encadrement, a pourtant eu le temps de voir défiler des centaines d’espoirs du jeu. Ancien sélectionneur, c’est lui qui a donné à Tony Parker sa première sélection chez les Bleus.
Quand il évoque Victor Wembanyama, qu’il a recruté cet été, le technicien décrit un prototype que l’on croirait sorti tout droit d’un épisode de sport fiction : un gamin de 18 ans qui mesure entre 2,21 m et 2,23 m pour 2,43 m d’envergure de bras, 95 kg, 55 en pointure, capable de jouer comme un meneur d’1,80 m. Le genre de pépite scrutée sous tous les angles en France et au-delà. Aujourd’hui, les maillots floqués Wembanyama sont pris d’assaut : «Ça ne s’arrête pas. On est en train de recommander, raconte le manager. Quand on a fait les commandes au mois d’août, on n’avait pas prévu un tel emballement.»
«Wembamania»
L’effervescence autour du Français a même déjà un nom : la «Wembamania». Elle risque de monter chaque semaine un peu plus. Jusqu’à culminer au mois de jui