Avec la boxe, ça a toujours été comme ça, c’est tout ou rien, qu’on mette sur le ring des kangourous, des crève-la-faim ou des génies : la tragédie grecque ou le cirque. Ce vendredi soir, ou plutôt ce samedi 16 novembre à l’aube en France (vers 4 heures), on sera a priori du côté du second extrême du pendule, le grand n’importe quoi, Netflix promettant l’affrontement en mondovision (pas une expression en l’air, avec ses 280 millions d’abonnés) du «plus grand nom des réseaux sociaux» – le bas du front et richissime youtubeur Jake Paul – face «au plus grand nom de la boxe», l’increvable Mike Tyson. Dit autrement, dans le Guardian, par un gourou de la com : l’idole des jeunes «bros» mascus face à celle des boomers nostalgiques.
On ne parle donc pas ici d’un Mohamed Ali ressuscité façon hologramme mais du bon vieux «Iron Mike», plus tout à fait en acier trempé du haut de ses 58 ans, certes, mais en chair et en os, visiblement toujours prêt à remettre les gants si suffisamment de zéros s’alignent sur le chèque. La bourse des pugilistes n’a pas été rendue publique, mais, selon le quotidien sportif espagnol