Samedi 30 septembre au soir, Cédric Doumbé affrontera Jordan Zébo au Zénith Paris-La Villette. Pour l’occasion, nous republions son portait paru cet été, alors qu’il se remettait d’une blessure et cherchait encore un adversaire.
Les dix premières minutes, on doute. Attendez, c’est bien Cédric Doumbé dans ce canapé de velours, niché dans le bar lounge d’un énième hôtel du triangle d’or parisien ? On attendait le kickboxeur gouailleur, «plus grand combattant de tous les temps» autoproclamé. Langue aussi rapide que les poings, visage en emoji perpétuel. On se trouve face à une sorte de jazzman laconique, fines lunettes et bonnet breton. La paupière lourde, il peigne sa barbe luxuriante. Un murmure. On entend «présence d’âme», «crise», «surmonter».
On attribue à Mike Tyson un adage prisé des forçats du punching-ball comme des traders cravatés : «Tout le monde a un plan jusqu’à ce qu’il se prenne une droite dans la gueule.» Doumbé avait un plan : convertir son magnétisme rigolard sur les réseaux sociaux et ses victoires par KO (46 !) amassées dans le relatif anonymat des ligues de kickboxing en levier pour s’imposer dans le monde mirifique du MMA, acronyme d’«arts martiaux mixtes», désormais sport de baston suprême et, surtout,