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Libération
Coup de gueule

«C’est incompréhensible» : un an après les JO de Paris, Tony Estanguet déplore la baisse du budget du sport

La coupe de 18 % des crédits prévue au budget a suscité l’ire de l’ancien patron des Jeux ce samedi 26 juillet. Macron avait pourtant promis de faire de la France une nation sportive.
Tony Estanguet sur le pont Saint-Louis à l'occasion de l'anniversaire des JO de Paris, ce samedi 26 juillet. (Benjamin Vodant/Hans Lucas)
publié le 26 juillet 2025 à 18h48

Un paradoxe macronien. Alors que le président français avait promis, à l’issue des Jeux de Paris 2024, de faire de la France une nation sportive, Tony Estanguet estime le sport «un peu sacrifié». A l’occasion du premier anniversaire des JO de Paris, l’ex-boss des Jeux a critiqué la forte baisse projetée des crédits du sport en 2026, dans le plan de rigueur de François Bayrou.

Alors qu’il n’aimait pas commenter la politique lorsqu’il était encore aux manettes de l’organisation, Tony Estanguet a été plus frontal ce samedi 26 juillet, lorsqu’il a été questionné par les journalistes sur la baisse envisagée de 18 % des crédits jeunesse et sport : «Pour moi c’est un peu incompréhensible, c’est très très difficile pour nous de voir la manière dont est traité le sport dans ce pays en ce moment.»

Coupes en chaîne

Cette baisse pour le budget 2026 annoncée au moment du plan de rigueur – et une des plus fortes – est venue s’ajouter à plusieurs coupes ces derniers mois, sidérant à chaque fois le monde du sport et mettant à mal la promesse du président Emmanuel Macron de faire de la France une nation sportive.

La dernière entaille en date, en avril, avait conduit la ministre des Sports, Marie Barsacq, à endosser contre son gré l’exclusion des 6-14 ans du pass sport, une aide à l’inscription des plus modestes en clubs de sport pour la rentrée scolaire. Elle a conclu son intervention à la tribune ce samedi, à l’occasion du rassemblement d’acteurs des JO, par un message clair : le ministère des Sports fera «l’effort comme les autres ministères, mais pas plus».

Peu avant, l’ex-ministre des JO Amélie Oudéa-Castéra, désormais à la tête du comité olympique (CNOSF), montée au créneau depuis la semaine dernière, en avait remis une couche, assurant qu’«on va continuer à se battre».