François Allaman a deux caméras braquées sur lui, un micro accroché à son tee-shirt et un photographe qui le bombarde. Casquette vissée sur la tête, assis au milieu de ses joueurs, dans un vestiaire surchauffé aux relents de sueur, il motive une dernière fois ses troupes. Le coach parle du trac qui va monter, de sa volonté de jouer «simple» et de faire fructifier le travail de ces derniers mois : «C’est comme un devoir de maths, messieurs. On a bossé comme des fous et c’est maintenant qu’il faut être bon.»
Un cri de guerre, puis ses joueurs sortent du vestiaire, concentrés. Ils grimpent les quelques marches qui les séparent du terrain et fendent la foule dans un brouhaha monstre. La salle a des allures de chaudron : le public, déguisé, dégueule jusque sur le parquet. Ça chante, ça danse. Impossible, même en criant, de tenir la moindre conversation. «C’est un truc de dingue», lâche un jeune de l’organisation à un de ses potes. Bienvenue à Versailles dans le match de basket le plus chaud de France. Sur le terrain, ni LeBron James ou Stephen Curry mais une vingtaine de joueurs du dimanche, tous à peine majeurs et aucunement destinés à faire carrière dans le sport de haut nivea