Condamnée à la victoire, la porte-drapeau de la délégation française n’a pas tremblé. Cinq ans après sa finale perdue à Rio, Clarisse Agbégnénou a assumé son statut d’écrasante favorite, étendard d’un judo féminin tricolore en grande forme, en se parant d’or dans la catégorie des moins de 63 kg. Elle revient avec Libération sur cette finale, les longues années à attendre sa revanche, l’amitié qu’elle partage avec sa rivale et le repos à venir.
Juste avant la finale, vous étiez en bordure de tatami, en train de regarder la petite finale, un casque sur les oreilles. Vous écoutiez quoi et vous pensiez à quoi ?
J’étais bien, j’étais concentrée sur le moment et mon objectif. J’étais prête et je savais ce que j’avais à faire. J’écoutais un morceau d’afrotrap, un morceau qui me donne de l’énergie, qui ambiance. Franchement, j’étais super bien à ce moment-là. Pas de panique ou tension particulière.
Après votre victoire, l’un de vos premiers mots c’est «enfin». Ça veut dire que maintenant il n’y a plus rien à faire, ou est-ce qu’il reste encore des choses à aller chercher ?
Dans la vie, il y a toujours des choses à aller chercher. Le «enfin», il veut surtout dire que je vais enfin pouvoir me reposer. J’ai bes