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Conflits d’intérêts, instabilité économique, vassalisation… Une proposition de loi vise à interdire la multipropriété des clubs de foot français

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Le texte transpartisan, détaillé à la presse mercredi 24 septembre, entend contrecarrer un modèle grandissant, pas forcément gage de bonne santé financière et qui profiterait surtout aux grosses écuries.

L'homme d'affaires américain John Textor, président de l'Olympique lyonnais jusqu'en juin dernier, ici en mai 2023. (Jeff Pachoud/AFP)
Publié le 25/09/2025 à 9h04

C’est le sujet en toile de fond des mélodrames qu’a pu connaître le foot français ces derniers mois. La multipropriété de clubs, c’est-à-dire le fait pour une entité, le plus souvent un consortium ou un fonds d’investissement, de posséder plusieurs équipes professionnelles, fait l’objet d’une proposition de loi transpartisane à l’Assemblée nationale. Défendue par le député insoumis Eric Coquerel, qui présentait le texte à la presse ce mercredi 24 septembre à l’Assemblée nationale, elle entend lutter contre les «dérives» de cette pratique grandissante dans le sport ces dernières années.

D’après le rapport de la mission sénatoriale d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le foot français, 10 clubs sur 18 en Ligue 1 et 7 clubs sur 18 en Ligue 2 sont aujourd’hui «intégrés dans des structures multipropriétaires». La tendance est similaire en Europe, avec plus d’un tiers (37 des 96) des clubs des principales ligues européennes de football qui dépendaient en 2023 d’investisseurs privés. D’après l’UEFA, les investisseurs américains sont particulièrement actifs, puisqu’ils représentaient la moitié (50 %) des rachats étrangers de clubs européens en 2023.

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