L’alerte fut donnée début juillet sur Facebook par le comité miss Haute-Vienne. Une usurpatrice vole ces temps-ci la vedette – et au passage, quelques bons cadeaux d’une entreprise de cryothérapie – à l’élue officielle du département. Ce dimanche matin 9 juillet, à Saint-Léonard-de-Noblat, village départ de l’étape du jour, il fallait donc vérifier : «Vous faites partie de la délégation officielle ?» La crainte fut levée après un «oui» catégorique émis, il est vrai, par la première dauphine et non la miss en titre. Cette dernière, chapeautée d’un diadème resplendissant, n’a pas dérogé à sa mission, suivre le pas ample d’un grand type, dont la toison déclinante surplombait le petit peuple venu, dans une chaleur à asphyxier un chameau, assister à l’ouverture de l’exposition dédiée au culte de Poupou, feu Raymond Poulidor, le plus Français des cyclistes des années 60, dans ce gymnase de la ville limousine. En plus de Bernard Thévenet, double vainqueur de la Grande Boucle, du maire de la commune, du président du département, d’un général de gendarmerie et donc de la miss haute-viennoise accompagnée de ses première et deuxième dauphines, Christian Prudhomme traînait dans son sillage sa prestance de suzerain, ce qui pourrait expliquer les frotti-frotta de la foule pour obtenir un selfie. Son palmarès : chevalier de la confrérie du porc noir de Bigor
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Christian Prudhomme, un roi de France bien en Tour
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A la tête de la course depuis 2007, Christian Prudhomme a découvert la Grande Boucle avec les exploits de Raymond Poulidor. Ici le 12 juillet à Clermont-Ferrand. (Pascal Aimar/Tendance Floue pour Libération)
par Romain Boulho
publié le 13 juillet 2023 à 6h04
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