Chaque Tour permet de découvrir une nouvelle belle machine, des coureurs qui se révèlent dans de longues échappées pour un maillot, un sprint intermédiaire, le plaisir d’être à l’avant et de tracer leur route sans se soucier des contraintes du peloton. En 2023, Magnus Cort Nielsen avait enchanté le public de sa moustache et de son panache. Cette année, le rôle est dévolu à Jonas Abrahamsen, 28 ans, Norvégien de la Uno-X. Depuis sa deuxième place à Bologne, derrière Kévin Vauquelin, il est à l’avant chaque jour ou presque pour consolider point par point son maillot à pois. Ce samedi n’a pas fait exception avec une longue escapade entre Semur-en-Auxois en Côte-d’Or et Colombey-les-deux-Eglises, en Haute-Marne, dans le village du Général de Gaulle.
Profil
Jonas Abrahamsen a eu bien du courage, à partir, seul, sous la pluie et le froid, par un temps à sortir les escargots bourguignons mais pas un cyclo. Le tout pour être repris par un peloton à un peu plus de dix kilomètres lancé joyeusement vers un sprint en bosse. A ce petit jeu, le plus fort est Biniam Girmay. L’Erythréen d’Intermarché-Wanty signe une deuxième victoire, et ce qui était une première historique à Turin commence à devenir une bonne habitude. Il en profite pour conforter son maillot vert. Juste derrière le suit Jasper Philipsen, qui décidément n’y arrive plus, et Arnaud de Lie, qui semblait très fort mais n’a pas réussi à se faufiler.
Demain, dimanche, l’ombre de la monumentale croix de Lorraine s’éloignera et les coureurs vont devoir parcourir les chemins blancs des vignes de Champagne. L’étape, piégeuse, pourrait faire des dégâts.