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Libération
Braquage tactique

Championnat du monde de cyclisme : la Belge Lotte Kopecky double son quota d’or à Zurich

La coureuse de 28 ans a conservé son titre de championne du monde de cyclisme sur route samedi à Zurich en s’imposant sous des trombes d’eau devant l’Américaine Chloé Dygert et l’Italienne Elisa Longo Borghini.
La Belge Lotte Kopecky fête sa victoire aux championnats du monde de cyclisme sur piste à Zurich, le 28 septembre. (Denis Balibouse/REUTERS)
publié le 28 septembre 2024 à 17h54

Déjà sacrée l’an dernier à Glasgow, Lotte Kopecky emporte une nouvelle breloque. La Flamande de 28 ans s’est imposée samedi 28 septembre à Zurich, réglant au sprint un groupe de six coureuses, pour couronner une année magnifique lors de laquelle elle a notamment remporté Paris-Roubaix et le Tour de Romandie.

L’autre grande favorite, la Néerlandaise Demi Vollering a terminé à la cinquième place, une nouvelle frustration en championnat du monde pour celle qui avait déjà perdu le Tour de France pour quatre secondes cet été, devancée au bout d’un final haletant par la Polonaise Katarzyna Niewiadoma. Frustration d’autant plus importante que Vollering était sans doute la plus forte samedi. Mais elle a payé à la fois une stratégie d’équipe parfois incompréhensible de la part des Pays-Bas et sa propre débauche d’efforts pour semer Kopecky.

La Belge a parfois été lâchée, comme lors de la dernière ascension du Witikon, raidard vicieux de 1,4 km à 7,2%, sur le circuit final dans et autour de Zurich. Mais elle a fait preuve d’un sang-froid et d’un sens tactique remarquables pour revenir sur chacune de ses adversaires et leur brûler la politesse au sprint dans des conditions météo épouvantables.

Déception pour la France

«Il pleuvait, il faisait froid. A trois tours de la fin j’étais frigorifiée, mais j’ai essayé de rester calme. Quand Demi a attaqué sur la longue montée, j’ai eu du mal mais je suis revenue à mon rythme, et à la fin ça s’est joué sur les nerfs. Il fallait garder son sang-froid et utiliser son énergie au bon moment», a déclaré la désormais double championne du monde.

Elle a aussi tenu à présenter ses condoléances à la famille de Muriel Furrer, la jeune coureuse suisse de 18 ans décédée après une chute dans la course juniors jeudi. «Voir les coureuses suisses pleurer pendant la minute de silence au départ n’est pas quelque chose qu’on veut voir. C’est un moment très difficile pour elles aussi», a-t-elle dit.

Le grand retour sur la route de la Française Pauline Ferrand-Prévot, très attendue dix ans après son titre mondial, a, lui, tourné court. Rapidement distancée, la championne olympique de VTT à Paris, qui doit se réhabituer aux longues distances, a mis pied à terre à une cinquantaine de kilomètres du but. L’équipe de France, très ambitieuse au départ, a dans son ensemble subi la course, incapable de peser sur les événements. Sa leader Juliette Labous, finit 12e, à trois minutes pile de Kopecky.