Il lance autant de phrases que de rires. Le Français David Gaudu s’est posé quelques instants lors de la première journée de repos du Tour de France, lundi 8 juillet. Son équipe bivouaque dans un hôtel aux allures de manoir, dans les environs d’Orléans (Loiret). Il semble détendu. Pourtant, depuis le grand départ à Florence, le coureur s’agite dans une sorte d’entre-deux bancal. L’année passée, la pression l’a submergé et l’a chassé loin des premiers rôles. Cette fois, il a dès le premier jour abandonné toute ambition au classement général, diminué par un Covid attrapé quelques jours auparavant. Depuis deux ans, du reste, le leader de l’équipe française Groupama-FDJ court à l’ombre. Peu d’éclat. David Gaudu s’est forgé dans l’ethos d’un vainqueur de Grand Tour et, aujourd’hui, il dit ne désirer qu’une victoire d’étape. Partir «au charbon», avec les damnés des échappées, pour lever les bras en montagne. Il confesse qu’à la pédale, c’est-à-dire en force pure, il ne lutte plus face aux cadors Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel.
Est-ce qu’il y a chez vous une forme de résignation ou de renoncement ?<