On n’attend plus Godon. Le sprinteur-puncheur de l’équipe Decathlon-AG2R a été le plus rapide, ce dimanche 29 juin aux Herbiers (Vendée), pour aller chercher son premier titre de champion de France. Dorian Godon a battu au sprint Romain Grégoire (Groupama-FDJ) et Kévin Vauquelin (Arkéa B & B Hôtels), deux têtes de file françaises appelées à animer le Tour de France à partir du week-end prochain. A 29 ans, le Lyonnais marque un jalon dans sa carrière.
«Je vais partir en vacances heureux»
Pour aller décrocher son premier maillot tricolore dans les derniers hectomètres, le musculeux coureur n’a pas compté que sur sa puissance. Il a aussi bénéficié d’un travail d’équipe parfaitement exécuté. Comme une passation de pouvoir, c’est le champion de France sortant Paul Lapeira qui est d’abord sorti en solitaire, obligeant les autres équipes à rouler derrière lui. Puis ce fut la nouvelle pépite du cyclisme tricolore Paul Seixas, 18 ans et déjà 8e du dernier Dauphiné, qui mena le train du sprint, avant que Nicolas Prodhomme ne serve d’ultime rampe de lancement.
«Je vais partir en vacances heureux», a lâché le nouveau champion, dans un sourire que surmonte une moustache rousse. On ne verra donc pas la tunique bleu-blanc-rouge sur le prochain Tour. Après «cinquante-sept jours de course et des hauts et des bas après le Giro», le champion mérite bien quelques semaines de repos.
«On a contrôlé la course de A à Z»
La veille, c’est Marie Le Net qui a levé les bras au pied d’un des moulins du Mont des Alouettes. La cycliste de 25 ans a été récompensée de son audace, elle qui a attaqué dès le premier des sept tours du circuit, restant continuellement au premier échelon de la course. «Je savais qu’il fallait avoir un coup d’avance et c’est ce que j’ai essayé de faire», a expliqué, en larmes après la ligne, la Morbihannaise.
La performance de la spécialiste des classiques vient couronner tout le collectif de la FDJ-Suez, où figuraient les noms les plus ronflants au départ : la tenante du titre Juliette Labous ou Evita Muzic, sacrée en 2021. «Entre avoir la meilleure équipe sur le papier et [le prouver], il y a un gros gap […] Au final j’ai l’impression qu’on a contrôlé la course de A à Z», s’est félicitée Le Net, qui a notamment pu compter sur l’action de sa coéquipière Léa Curinier avant de placer son attaque décisive. La voilà pour la première fois parée de tricolore pour une année : de quoi lui ouvrir les portes du Tour de France cet été, qu’elle n’a disputé qu’en 2022 ?