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Pavé première

La Britannique Elizabeth Deignan s’impose en solitaire dans la première édition du Paris-Roubaix féminin

La Néerlandaise Marianne Vos et l’Italienne Elisa Longo Borghini complètent ce podium historique. La Française Audrey Cordon-Ragot a pris la huitième place.
Elisabeth Deignan sur la ligne d'arrivée , au vélodrome de Roubaix, ce samedi (Stéphane Dubromel/Hans Lucas. Libération)
par AFP
publié le 2 octobre 2021 à 17h44

Une victoire pour l’histoire. La Britannique Elizabeth Deignan (Trek-Segafredo) a remporté samedi la première édition féminine de Paris-Roubaix. «Je suis si fière que nous soyons là, que le cyclisme féminin soit sur le devant de la scène ! Je suis fière de faire partie de l’histoire et fière de faire partie d’une équipe qui a fait l’histoire», a déclaré la championne après avoir franchi les derniers mètres dans le vélodrome de Roubaix.

A 32 ans, «Lizzie» Deignan s’est imposée en solitaire après s’être échappée à 82 kilomètres de la ligne d’arrivée pour finalement devancer de plus d’une minute la Néerlandaise Marianne Vos et l’Italienne Elisa Longo Borghini. La Française Audrey Cordon-Ragot a pris la huitième place.

Vos (34 ans) avait sans doute les jambes pour s’imposer, mais la triple championne du monde sur route et septuple champion du monde de cyclo-cross a tardé à contre-attaquer (à 20 km de l’arrivée), faisant ainsi le bonheur de Deignan qui s’est donc imposée en solitaire. Cette dernière, championne du monde en 2015, signe un succès de prestige à 32 ans, elle qui avait déjà remporté Liège-Bastogne-Liège et le Tour des Flandres.

Pour la première fois de l’histoire, la course mythique se conjuguait au féminin. Elles étaient 129 sur la ligne de départ pour 116 kilomètres, avec 17 secteurs pavés au programme. «On a été à la hauteur de ce premier Paris-Roubaix féminin», a estimé la Française Audrey Cordon-Ragot, équipière de Deignan : «C’est énorme ! La fatigue se mélange à l’émotion. Et ce vélodrome bondé qui nous acclame. Que du bonheur ! Que demander de plus ?»

Les pavés et la pluie qui est tombée sur le parcours samedi ont provoqué des chutes tout aussi impressionnantes que dans le peloton masculin, qui doit s’élancer dimanche. Les conditions devraient être pire encore pour cette 118e édition de la course messieurs. La pluie est annoncée, tout comme des rafales de vent à plus de 70 km/h.