C’est déjà sa troisième Grande Boucle. Après deux éditions réussies (maillot blanc de la meilleure jeune en 2023 et victoire d’étape l’an dernier), Cédrine Kerbaol, 24 ans, revient en visant le podium du classement général. Chaque soir, la coureuse d’EF Education-Oatly revient pour Libé sur l’étape du jour. Ce vendredi 1er août, elle a terminé à la 2e place d’une septième étape entre Bourg-en-Bresse (Ain) et Chambéry (Savoie) derrière Maëva Squiban, déjà vainqueure à Ambert jeudi. Après une descente monstrueuse qui lui a permis de grappiller quelques secondes à ses adversaires, Cédrine Kerbaol grimpe à la 7e place du classement général.

«Aujourd’hui ça s’est relativement bien passé. J’étais dans mon effort dans la montée. Il y a eu une accélération, je n’ai pas suivi mais je savais qu’en montant à mon tempo j’allais revenir sur le groupe de devant donc je ne me suis pas trop inquiétée. Après le col, je ne savais pas combien de filles étaient à l’avant donc dans la descente le but c’était d’aller le plus vite possible et d’essayer de gagner un peu de temps au classement général. Ça a plutôt bien marché. Demain ça se corse bien : la bataille pour le général va vraiment commencer.

«Je ne suis pas du tout surprise par la performance de Maëva Squiban. Je la connais depuis qu’on a 14 ans et elle fait toujours des trucs de dingue, elle arrive à surprendre tout le monde. Elle n’a pas froid aux yeux. Elle tente toujours, et quand on tente, on a des chances de gagner. C’est vraiment trop cool qu’elle ait gagné encore aujourd’hui.

«Dans le peloton, les règles sont devenues un vrai sujet [la maillot jaune Kimberley Le Court a expliqué avoir eu des difficultés lors de la cinquième étape à cause de ses menstruations, ndlr], c’est important. On doit s’adapter en fonction. Quand on a un cycle qui est relativement régulier, on va avoir deux phases. La phase à partir du moment où on commence a avoir nos règles et la phase qui commence à l’ovulation et qui va jusqu’au premier jour des règles. Notre métabolisme fonctionne différemment en fonction de ces phases. Les deux semaines avant les règles par exemple et surtout les jours précédent les règles on a un accès au stock de glycogène qui est un petit plus compliqué donc on essaye de manger plus de glucides à ce moment-là. Dans la phase d’après, en général, les stocks sont plus accessibles. C’est un peu plus facile de gérer.

«Les marques qui font les tenues s’adaptent aussi. Elles travaillent avec nous notamment pour que les cuissards soient adaptés aux femmes. En début d’année on les essaye et on leur dit ce qu’on en pense pour qu’elles adaptent derrière au besoin.»