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Mathieu Van der Poel, itinéraire bis d’un enfant gâté

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Tour de France 2021dossier
Une semaine et puis s’en va. Mathieu Van der Poel est venu, a vu, a vaincu, a disparu. Il a quitté ce dimanche le Tour de France par soif d’or olympique. Alors le Tour, il reviendra. Et l’esprit de la course, on repassera.
Mathieu van der Poel, le golden boy d’Alpecin-Fenix, le 30 juin. (BENOIT TESSIER/REUTERS)
publié le 4 juillet 2021 à 19h36

«Voici la carte du Tour 2021. Menu unique, six plats, accord mets vins :

— Landerneau, Mûr-de-Bretagne. Deux jolies côtelettes. Cidre.

— Le Creusot : 250 km, un joli morceau de bravoure. Valençay.

— Déclinaison alpine autour du Mont-Blanc. Vin de Savoie.

— Le mont chauve en deux services. Un petit Ventoux.

— Garbure à l’eau-de-vie des Pyrénées.

— Mignardises aux champions de Paris. Champagne.

— Dankjewel, je prends les deux premiers, merci.

— Bien sûr, monsieur Van der Poel.»

Pour le champion néerlandais, ce n’est pas la carte du Tour mais le Tour (d’argent) à la carte.

Ce dimanche matin, la star a décidé de ne pas prendre le départ de la neuvième étape, entre Cluses et Tignes (Savoie). Il quitte le Tour après une semaine royale en jaune, pour espérer aller se parer d’or aux JO de Tokyo.

Les JO, objectif numéro 1 depuis longtemps

Mathieu Van der Poel fait ce qu’il veut, depuis toujours. Il a la chance, depuis qu’il a commencé le vélo, d’avoir le meilleur matériel et une famille depuis des générations dans le cyclisme professionnel. Il gagne sur tous les terrains, et en course comme en dehors, il impose son rythme. Il est aujourd’hui l’un des coureurs les plus prisés du monde du vélo, à la fois en raison de ses performances et de sa façon de courir, spectaculaire. Toutes les compétitions ont intérêt à le voir s’aligner chez elles.

Courtisé par les plus grandes écuries du label World Tour — le plus haut niveau mondial — Mathieu Van der Poel reste chez Alpecin-Fe