Le Tour de France et sa caravane sont souvent épinglés pour polluer largement sur leur passage. Porteur du maillot de meilleur grimpeur ce dimanche vers Andorre-la-Vieille, sur ses routes d’entraînement, le coureur canadien de la formation Israël Start-up Nation s’applique à émettre le moins possible. Objectif d’ici la fin de la saison : rester neutre en carbone. Retour avec lui, en français dans le texte, sur ses ambitions écologiques.
Vous avez annoncé, mi-mars, faire une saison neutre en carbone, pourquoi ?
Le cyclisme est un sport très paradoxal. Le vélo, c’est parfait pour l’environnement, cela ne pollue pas, mais à haut niveau, c’est une catastrophe. On se déplace en avion, des camions et des voitures nous accompagnent à chaque course, le bus de notre équipe est énorme, on boit dans des bidons, on consomme des barres emballées dans du plastique… Bref, le cyclisme professionnel est très polluant.
En quoi consiste votre démarche ?
Je m’engage pour le climat dans tout ce qui ne remet pas en cause ma performance. Par exemple, si un vélo est plus performant et qu’il y a un peu plus de carbone dedans, je ne vais pas conserver l’ancien. Mais à la fin de ma carrière, j’utiliserai un vélo sans carbone pour mes déplacements. Et un seul. A la fin du mois, pour aller aux Jeux olympiques à Tokyo, je prendrai évidemment l’avion. Dans ce cas-là, je calcule combien de tonnes de CO2 sont émises par ma faute. Chaque mois, je fais mon bilan carbone, et je donne de l’argent pour