Livreur de journaux à vélo à l’âge de 12 ans devenu «Empereur» du cyclisme, avant d’être balayé par le merckxisme, Rik Van Looy a marqué l’histoire de son sport. Il est mort à l’âge de 90 ans ce mercredi 18 décembre, comme le rapportent plusieurs médias belges. Ce vainqueur de tous les monuments du cyclisme, considéré comme l’un des meilleurs coureurs de tous les temps, a également enfilé par deux fois le maillot de champion du monde (1960 et 1961).
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Actif dans les années 1950 à 1970, celui qui était surnommé «l’Empereur d’Herentals» a régné sans partage avant l’avènement d’Eddy Merckx fin des années 1960. Ce dernier a d’ailleurs salué dans un communiqué la mémoire d’un coureur «presque imbattable dans les classiques». «Rik était un immense champion, une icône absolue avec un palmarès incroyable», affirme Le Cannibale qui fut son équipier le temps d’une saison (1965) chez Solo-Superia, pour la dernière grande saison de Van Looy.
Gabarit imposant
Son gabarit imposant (1,78 m pour 73 kg) ne lui a jamais permis de remporter un grand tour mais grâce à son efficacité au sprint Rik Van Looy a été le premier, avant Merckx et Roger De Vlaeminck, à remporter au moins une fois les cinq monuments du cyclisme (huit succès au total), c’est-à-dire, dans l’ordre canonique du calendrier : Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix (trois fois), Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Surtout, le Flandrien, grandi dans la périphérie d’Anvers, est le seul à avoir enlevé toutes les classiques de son époque (seize victoires en tout, y compris les monuments), ce que n’a pas réussi Merckx, jamais vainqueur de Paris-Tours.
Rik Van Looy totalise 371 victoires chez les professionnels, dont une pelletée d’étapes sur la Vuelta (18), le Giro (12) et le Tour (7). Il a l’immense mérite de s’être forgé un palmarès extraordinaire en ayant été opposé à des adversaires d’un niveau exceptionnel, de Rik Van Steenbergen à Eddy Merckx en passant par Fausto Coppi, Ferdi Kubler, Hugo Koblet, Louison Bobet, Jacques Anquetil ou Charly Gaul.