Une course, deux breloques en or autour du cou. Marie Patouillet a frappé un grand coup dimanche 24 mars en devenant double championne du monde de scratch (course avec un départ groupé) et d’omnium (un combiné), deux disciplines du cyclisme sur piste.
Après la course, celle qui avait glané deux médailles de bronze lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 (en poursuite et lors de l’épreuve sur route), réagissait en rembobinant sa course. «Je n’avais pas voulu être trop gourmande, je m’étais dit : fixe-toi de gagner l’omnium, raconte-t-elle à l’Equipe. Pendant le scratch, je n’ai donc pas lâché la Néo-Zélandaise qui avait le même nombre de point que moi. Mais quand j’ai vu Heïdi [Gaugain] partir, j’ai pris sa roue. Il restait deux tours, je savais que j’avais de quoi dans les jambes pour faire un tour de sprint. Je n’ai pas lâché. Et, pour finir mes derniers Championnats du monde, je pense que je ne pouvais pas rêver mieux.»
OOOOOHHHHH LE BRAQUAGE DE NOS BLEUS À RIO 🥇🥇🥇🥇@MariePatouillet termine ses mondiaux par 2 titres avec l’Omnium & le scratch C5 🌈@LeauteAlexandre réalise la même performance XXL en catégorie C2 🚀
— Equipe France (@EquipeFRA) March 24, 2024
A cinq mois des Jeux Paralympiques de Paris, sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines, où les deux disciplines, scratch et l’omnium, ne seront pas au programme, la performance relève la grande forme de Marie Patouillet. A 35 ans, née avec une malformation au pied (elle concourt donc en catégorie C5), elle avait ouvert ses compteurs mercredi avec une première médaille d’argent sur 500 m. Celle qui est aussi médecin généraliste lançait ainsi des mondiaux para-cyclisme de Rio pour les Bleus et ouvrait la voie à Alexandre Léauté ou Dorian Foulon, eux aussi doublement titrés.
La France repart de Rio avec 12 titres, 5 médailles d’argent et 2 de bronze, dont quatre sacres pour le seul Alexandre Léauté, l’un des favoris à la médaille à Paris (28 août-8 septembre). Le Français de 23 ans s’est imposé dans quatre catégories (kilomètre, poursuite, scratch et omnium) avec un record du monde lors de l’épreuve du kilomètre.
«La forme est là»
«Le record du monde n’était pas prévu à la base mais on le prend, je suis très content, cela montre que la forme est là», a réagi Alexandre Léauté après son titre auprès de la Fédération française handisport. Champion paralympique de la poursuite en titre, il avait déjà brillé l’an dernier, lors des «Super Mondiaux» de Glasgow -sur piste et sur route- en ramenant cinq titres. Les Bleus avaient récolté de leur côté 37 médailles, dont 13 en or.
Derrière lui, Dorian Foulon, 25 ans, a décroché trois médailles d’or dans sa catégorie C5 -il est né avec une malformation au pied gauche- sur la poursuite, le scratch et l’omniun.