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Cyclisme

Paris-Roubaix 2024 : pour Mathieu van der Poel, sur les pavés, une razzia sans partage

Une semaine après son succès sur le Tour des Flandres, le cycliste néerlandais réalise le doublé en s’imposant sur «l’Enfer du Nord» ce dimanche 7 avril. Une énième démonstration de force qui laisse la concurrence pantoise.
Mathieu Van Der Poel lors de Paris-Roubaix, le 7 avril. (Anne-Christine Poujoulat/AFP)
publié le 7 avril 2024 à 16h53

Trois sur trois pour l’équipe Alpecin-Deceunick, qui poursuit son quasi sans-faute dans la campagne de classiques de la saison 2024. Après le Belge Jasper Philipsen à Milan-San Remo, Mathieu van der Poel au Tour des Flandres, c’est de nouveau le champion du monde néerlandais, petit-fils de Raymond Poulidor, qui s’est imposé ce dimanche 7 avril sur Paris-Roubaix. Il y a une semaine, sur les monts des Flandres, Van der Poel était parti en solo à 45 kilomètres de l’arrivée. Sur les pavés nordistes, il a fait mieux (ou pire, question de point de vue) en disant tot ziens à la concurrence à 60 bornes du vélodrome de Roubaix. Maintenu à une dizaine de secondes pendant quelques kilomètres, «MVDP» a continué son effort, tandis que son rival numéro un, le Danois Mads Pedersen (Lidl-Trek) finissait par rendre les armes en voyant deux sangsues accrochées à sa roue, en l’occurrence les coéquipiers de l’homme de tête.

Ces dernières saisons, les suiveurs se félicitaient de l’émergence de plusieurs «fantastiques», sortes d’Avengers à bicyclette, capables de performer toute la saison, sur tous les terrains. Il y avait Mathieu van der Poel, bien sûr, mais aussi le Belge Wout Van Aert, le Slovène Tadej Pogacar, voire, sur des parcours plus accidentés, les grimpeurs Remco Evenepoel ou Jonas Vingegaard. Cette année, le blockbuster tourne avec deux têtes d’affiche, Van der Poel et Pogacar, les autres soignant leurs plaies consécutives à diverses chutes. Au risque de lasser les spectateurs, mais surtout les adversaires, renvoyés au rôle de faire-valoir semaine après semaine.

Arrivé sur le vélodrome avec près de trois minutes d’avance sur son dauphin (son partenaire Philipsen), Van der Poel remplit encore plus son armoire à trophées, déjà garnie de trois Tours des Flandres, un Milan-San Remo, et désormais deux Paris-Roubaix. Et la razzia n’est peut-être pas terminée. Dans deux semaines, le Hollandais volant s’alignera sur Liège-Bastogne-Liège, un monument du cyclisme plutôt réservé aux grimpeurs. Plus pour longtemps ?