Un goût de reviens-y. Pauline Ferrand-Prévot, quinze fois championne du monde dans différentes disciplines du cyclisme, championne olympique, vainqueure du Paris Roubaix et désormais vainqueure du premier Tour de France auquel elle a participé, n’en a toujours pas assez. Aux Pays-Bas, où elle fêtait lundi son titre au siège de son équipe, la Visma-Lease a Bike, la cycliste a ouvert la porte auprès de l’Equipe à une nouvelle participation à la Grande Boucle l’an prochain.

Il y a une semaine, pas franchement remise de la dureté de la préparation et de l’épreuve, elle n’était pas encore sûre de vouloir replonger dans cette «vie de moine». Mais le repos a finalement porté conseil. «Je veux le faire à nouveau. Je veux me battre à nouveau pour le gagner, a affirmé la championne. J’adore vraiment ce que je fais, je ne vois pas pour quelle raison j’arrêterais.» Puis, face au journaliste qui lui rétorquait qu’elle s’était donné trois ans pour gagner et que le défi avait été relevé, elle s’est amusée : «Oui, mais je n’ai pas dit combien de fois…»

En attendant, Pauline Ferrand-Prévot va tout de même sacrifier quelques échéances cyclistes. Elle fera l’impasse sur les Mondiaux sur route organisés à Kigali, au Rwanda, fin septembre. Une «décision difficile à prendre» selon le manager de l’équipe, Rutger Tijssen, mais «une décision intelligente», assure la cycliste. «Je voulais aussi profiter [du succès post-Tour]. Si je m’étais écoutée, je serais déjà repartie sur une prépa pour les Mondiaux sur route et je serais déjà en altitude. Mais en fait, j’ai besoin aussi de souffler, de profiter pour être meilleure dans les années à venir. C’est important de savourer et de repartir un peu plus tard sur une préparation», a-t-elle expliqué, toujours auprès de l’Equipe.

La cycliste reprendra la compétition dès la fin du mois d’août en Bretagne, lors de la Classic Lorient Agglomération (Morbihan), puis du Tour de l’Ardèche dix jours plus tard «pour faire une autre course par étapes». Elle enchaînera ensuite sur les Championnats d’Europe en Drôme-Ardèche début octobre. Pas le temps de trop souffler non plus.