On croit bien, un temps, au Père Noël, pourquoi ne pas croire à un de ses lutins ? «Tamau Pogi» était plus petit que les autres quand il a commencé le vélo, à 9 ans – d’où son surnom, impression renforcée par le biclou vert qui lui servait de monture, un peu trop grand pour lui. Jusqu’à 17 ans, Tadej Pogacar est un bon coureur slovène. Puis sa progression est graduelle, jusqu’au sommet.
Septembre 2016. A 18 ans, il se classe troisième des championnats d’Europe juniors à Plumelec, en Bretagne, derrière deux Français qui n’ont jamais percé. 2017, il termine cinquième du Tour de Slovénie, 3e du Tour de Hongrie, beaux accessits au milieu des professionnels. 2018, l’année de la révélation. Il remporte le classement général du Tour de l’Avenir, avec une avance confortable sur des talents (Vlasov, Sosa ou Almeida), se permettant une pause pipi à 5 kilomètres du dernier col de la dernière étape, insolent de facilité.
Pas d’adversaire à sa taille cette année
2019, la confirmation. Il remporte le Tour de l’Algarve, le Tour de Californie et éclot aux yeux du grand public sur le Tour d’Espagne : trois victoires d’étape et une troisième place au classement général. Le Covid-19 tronque la saison 2020 mais dès que Pogacar est de sortie, il est gagnant ou placé. Sur le Tour de France, décalé en septembre, il remporte trois étapes et le