Marco Pantani est mort il y a vingt ans, le 14 février 2004. Le Tour s’élance ce samedi 29 juin de Florence, et il courbe une échine respectueuse au «Pirate», en passant lors des deux premières étapes à Cesenatico, là où il est né, et à Rimini, là où il est mort comme un renégat, gisant seul dans une chambre d’hôtel, muré dans la cocaïne et la dépression. Double vainqueur en 1998 du Tour d’Italie et du Tour de France, celui de l’affaire Festina, Pantani est chassé du Tour d’Italie en 1999 après un contrôle antidopage positif. En 2003, le Tour de France le laisse à la porte. L’Italien s’effondre. Philippe Brunel, écrivain et journaliste, a noirci des pages entières de l’Equipe sur Pantani. Il est aussi l’auteur de Vie et mort de Marco Pantani (éd. Grasset, 2007). Il raconte le souvenir vivant d’un coureur «un peu christique», ses envolées seul en montagne. Et s’interroge sur cet égard que lui rend cette année le Tour de France.
Pourquoi Marco Pantani a touché les gens ?