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Plus de suspense, plus d’émotions… Le Tour de France femmes aura été plus enthousiasmant que son pendant masculin

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Au moment où s’est refermée l’épreuve pour cette année, on se dit que la Grande Boucle au féminin n’a pas à rougir face à celle des hommes, ô combien plus médiatisée. Une bonne nouvelle pour le cyclisme comme pour la progression de l’égalité entre genres.
Justine Ghekiere pendant la 7e étape à Bourg-en-Bresse, le 1er août 2025. (Massimo Fulgenzi/PRESSE SPORTS)
publié le 3 août 2025 à 16h12
(mis à jour le 4 août 2025 à 17h06)

Le Tour de France femmes 2025 a plusieurs visages. Celui bien sûr de la maillot jaune Pauline Ferrand-Prévot, vainqueure finale de l’épreuve. Mais aussi, entre autres, celui de Justine Ghekiere (AG Insurance-Soudal). C’était vendredi dans la descente du col du Granier, quand la championne de Belgique s’est muée en coach braillarde, dans la roue de sa leader Sarah Gigante, de cinq ans sa cadette. Cette dernière est une tueuse fragile, redoutable quand la pente s’élève, mais recroquevillée sur elle-même quand la route plonge. Peur de la vitesse, peur de finir dans le décor. «Non, ne freine pas, allez à fond ici, allez, allez, allez.» Les exhortations de Ghekiere résonnaient jusque dans notre poste de télévision. «J’ai crié pendant toute la descente, a expliqué la Belge, en larmes à Chambéry. Mais je l’ai fait parce qu’on croit en Sarah.» «Elle a été une superstar absolue», a répondu Gigante.

Le lendemain, Ghekiere a montré un autre visage. Bouche béante et sourcils froncés, toute la mine déformée par l’effort, elle a balancé par la fenêtre tout ce qu’elle avait en elle dans l