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Cyclisme

Sur Paris-Roubaix, l’hommage inattendu à Bernard Tapie avec un maillot «La Vie Claire»

L’équipe marseillaise Delko, engagée sur le 118e Paris-Roubaix, s’est offert un maillot collector inspiré de la mythique formation créée par Bernard Tapie dans les années 80.
Bernard Tapie en compagnie des coureurs de son équipe La Vie Claire, Bernard Hinault et Greg LeMond, à Paris le 31 janvier 1985. (KEYSTONE-FRANCE)
publié le 3 octobre 2021 à 12h26

C’est un télescopage inattendu. L’équipe cycliste marseillaise Delko, dont sept coureurs participent ce dimanche à la 118e édition de Paris-Roubaix, concourt parée du maillot historique inspiré du peintre néerlandais Mondrian, déjà porté dans les années 80 par l’équipe La Vie Claire. A l’époque, la tête de gondole s’appelait… Bernard Hinault. Et la formation était dirigée par Bernard Tapie, décédé ce dimanche à l’âge de 78 ans

Double hommage, donc, pour cette tunique avec ses blocs de couleur rouge, jaune et bleu, inscrits dans des lignes noires. C’est le constructeur de cycles Look, équipementier de Delko, qui a eu l’idée de ce maillot collector.

La Vie Claire, entreprise spécialisée dans la vente de produits biologiques, a été rachetée par Bernard Tapie dans les années 80. Pour lui redonner un coup de jeune, l’entrepreneur décide de sponsoriser une équipe cycliste. Pour la première saison en 1984, il attire Bernard Hinault dans ses rangs. En juillet, sur le Tour de France, le «Blaireau» ne parvient pas à faire la nique à son ancienne équipe Renault-Elf : il termine deuxième derrière son ancien coéquipier Laurent Fignon.

L’année suivante, Tapie sort les billets pour recruter l’Américain Greg LeMond, qui se mue en équipier de luxe pour Hinault, lequel décroche son cinquième Tour de France le 21 juillet 1985.

En dépit de ce patronage prestigieux, pas sûr que les coureurs de Delko jouent les premiers rôles dimanche tout au long des 257,7 kilomètres de course entre Paris et Roubaix, dont 55 kilomètres de pavés. L’équipe de deuxième division comptera notamment sur le Lituanien Evaldas Siskevicius, dernier et hors délai de l’Enfer du Nord en 2018, mais neuvième un an plus tard.