Deux cents mètres de l’arrivée à Landerneau. Un visage dodeline, semble dire «ce n’est pas possible, je l’ai fait, encore !» Et Julian Alaphilippe de prendre le temps, alors que la ligne n’est pas encore franchie, de savourer le moment. Une seule attaque - «pas prévue si tôt» - à deux kilomètres de l’arrivée, au point le plus dur de la montée de la Fosse-aux-Loups. A cet instant, c’est son corps entier qui dodeline. Porté par des Bretons présents en masse sur la bas-côté, il grappille seconde après seconde sur Pierre Latour et le duo de Slovènes Pogacar-Roglic, partis en contre. Sur la ligne, huit d’avance sur Michael Matthews deuxième et Primoz Roglic troisième. Van der Poel 20e, Van Aert 24e déçoivent au terme d’une étape très spectaculaire, marquée par deux chutes massives.
Dans le jargon du vélo, quand on est favori, on dit qu’on a la pancarte (lire ci-dessous). C’était le cas d’Alaphilippe ce samedi, mais aussi d’une spectatrice. 47 kilomètres de l’arrivée, côte de Saint-Rivoal, beaucoup de spectateurs, la chaussée est assez large. Une imprudente - contre laquelle, samedi soir, le Tour de France annonce porter plainte -, attirée par une caméra, tend la sienne de pancarte, «Allez Opi, Omi», un message e