Le monde du vélo s’arrête ce dimanche dans son école la plus remarquable. La neuvième étape du Tour de France démarre à Aigle, en Suisse, où siège la fédération internationale, l’UCI, et le Centre mondial du cyclisme (CMC). Le quadruple vainqueur du Tour, Chris Froome, (le «Kényan blanc») en est sorti, tout comme la nouvelle perle du vélo érythréen, Biniam Girmay, premier Africain noir à remporter une étape d’un grand Tour en mai sur le Giro et une classique flandrienne (Gand-Wevelgem, cette année également). Au CMC, depuis 2002, se forment au haut niveau des jeunes coureurs de tous les continents, de pays où le cyclisme est peu développé, et qui rêvent de vivre de leur passion du vélo. Un songe illusoire pour beaucoup avant d’intégrer cette formation. Trois anciens pensionnaires racontent à Libération l’avant et l’après CMC.
Andrei Krasilnikau, Bélarusse, 33 ans
«J’ai intégré le Centre mondial du cyclisme en 2008. Je suis arrivé en Suisse en pleine nuit, une nuit très noire. Lorsque j’ai ouvert mes fenêtres le lendemain matin, j’ai découvert les montagnes. Je n’en avais jamais vu de telles. Au CMC,