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Libération
Etape 8

Tour de France 2023 : à Limoges, Mads Pedersen bien dans son assiette

Le Danois s’est imposé au sprint au terme d’une étape marquée par l’abandon du Britannique Mark Cavendish. Dimanche 9 juillet, le Tour retrouvera le Puy-de-Dôme trente-cinq ans après son dernier passage.
Mads Pedersen, vainqueur de la 8e étape. (Daniel Cole/AP)
publié le 8 juillet 2023 à 17h22

L’histoire de Mark Cavendish avec le Tour de France s’est sans doute achevée ce samedi 8 juillet à une soixantaine de kilomètres de Limoges : une chute toute bête, la clavicule qui pète, les larmes qui perlent, l’histoire qui s’arrête. Contraint à l’abandon, le sprinter britannique ne remportera pas sur le Tour de France une 35e étape qui aurait fait de lui le recordman en la matière. Il en reste à 34, à égalité avec Eddy Merckx.

L’ombre des grands anciens planait sur cette 8e étape. Celle du cannibale belge, donc, et celle de «Poupou». Arrivée à Limoges ce samedi, départ de Saint-Léonard-de-Noblat et arrivée au puy de Dôme ce dimanche : le Tour 2023 a roulé ce week-end sur les routes où Raymond Poulidor a avalé ses premiers kilomètres, planté son Barnum dans le village où il est mort en 2019 avant que le peloton s’attaque aux pentes sur lesquelles, en 1964, il avait écrit à la pédale, épaule contre épaule avec Jacques Anquetil, son plus grand rival, l’une des plus belles pages de son histoire.

Autant dire que dès la conception du parcours de l’édition 2023, les organisateurs avaient peut-être le vainqueur en tête : Mathieu Van der Poel, le petit-fils du grand Raymond. Ce samedi, le Néerlandais n’a pas cherché à honorer ce rendez-vous avec la mémoire de son aïeul. Comme durant la première semaine, il s’est cantonné au rôle de poisson pilote, en mode exocet, du sprinter Jasper Philipsen, qu’il avait emmené trois fois à la victoire. Mais à Limoges, Philipsen était un poil trop juste pour contester la victoire du Danois Mads Pedersen (Lidl-Trek). Van Aert termine troisième. C’est la deuxième victoire sur le Tour de France pour le Danois de 27 ans, champion du monde 2019, après celle décrochée l’an dernier à Saint-Etienne. Il lui faudra en compiler encore 32 pour égaler Mark Cavendish, auquel il a rendu hommage : «C’est très triste qu’une légende comme lui termine comme ça.»

Jonas Vingegaard conserve le maillot jaune à la veille d’une étape qu’on imagine somptueuse avec l’arrivée au sommet du Puy-de-Dôme. Et si lui et Pogacar nous refaisaient le coup d’Anquetil et Poulidor il y a cinquante-neuf ans ?